mercredi 14 mars 2012

Sarkozy, la France forte, c’est l’anticipation sur l’avenir européen

« Sarkozy, la France forte, c’est l’anticipation sur l’avenir européen »

Les propositions de Monsieur Sarkosy lors de son rendez vous télévisez sur TF1, avec les français semblent s’inscrire dans cette logique et ligne de pensée. Nous dirons qu’à part quelques expressions qui lui sont propres, le fond de ses propositions est d’une remarquable cohérence en accord avec ce que les européens et français pro-européens peuvent attendre d’un mandataire social.

Avant d’entrée dans les propositions qui scellent le futur de l’Europe comme une nation en voix de fédéralisme à l’instar des Etats-Unis, voir de l’Allemagne, dont il s’inspirera lors de cette intervention, nous dirons que le semblant de confédéralisme, avec deux monnaies que prône le front national, ou encore la politique de création d’emploi s via la politique keynésienne et l’imposition à plus de 75 % de certaines fortunes du projet de gauche pour ne citer qu’eux, sont tout simplement insoutenables à moins de sortir de l’Europe.

Revenons maintenant sur cette intervention qui été aussi suivit hors de France et qui défraie les magasines à l’étranger. Pour bien comprendre, je l’imagine ses propositions, il faut tout d’abord se considérer comme européen, avoir la fierté d’avoir des compétences intrinsèques qui peuvent servir l’Europe en construction mais, en son sein. C’est le propre du fédéralisme au niveau social et politique.

Ainsi, analysons le discours sur Schengen.

Nous avons déjà écrit un article visible sur Google, qu’il est impensable qu’une communauté en création soit aussi ouverte sur l’extérieur. Toutes les grandes théories de List à Kaldor, en passant par Brander … mettent en garde contre cette ouverture trop rapide des états ou communauté en formation avant d’avoir consolidé les acquis. Ces accords de Schengen visaient à limiter cette ouverture trop rapide, mais ils n’ont visiblement pas été respectés, d’où le terme de passoir utilisé par M. Sarkozy. Schengen doit concerner les frontières humaines mais aussi les transactions commerciales et financières.
Dans notre article nous parlons du principe de la préférence communautaire, c’est la base de toute communauté ou état en gestation. Si dans une économie de circuit, il ya une fuite à l’étranger, c’est le circuit qui se retrouve en mauvais fonctionnement. Il faut le corriger.
En voulant renforcer schengen avec ses partenaires européens, Sarkozy emboite le pas au front national et à Marine Lepen qui, sur ce même plateau quelques jours auparavant à apporté l’idée mais s’est malheureusement concentré que sur la France dans sa logique de campagne, en oubliant que la France ne peut faire cavalier seul et doit faire avec l’Europe. Ainsi M. Sarkozy ne fait qu’épouser les thèses des imminents économistes du développement. Toutefois, et bien qu’il ne l’est pas dit, cette consolidation de l’Europe par l’intérieur doit aussi se faire en limitant les adhésions de pays d’économies trop fragiles, pour éviter le problème de la Grèce. Ouf heureusement qu’il a signé avec A. Merkel la coordination des politiques budgétaires par un renforcement de leur contrôle.


Sa deuxième proposition tient à la fiscalité.

Si sa proposition comporte des avantages et des inconvénients. L’observation à la loupe montre toutefois plus d’avantage que d’inconvénient. Notre crainte, tout comme pour la taxation de M. Hollande à 75 % c’est leur faisabilité qui en ferait uniquement des arguments de campagne.
Ainsi afin d’éviter les fuites fiscales vers les pays traditionnellement en Europe continentale, Suisse, Belgique et Royale unis, pour les principaux, M. Sarkozy veut non pas la double imposition comme les mauvaises fois le disent, mais l’équitabilité fiscale quelque soit l’endroit ou vie le français fraudeur et par extension l’européen fraudeur dans le sens ou l’Europe devient une fédération et que les règlent fiscales s’harmonisent. La logique est des plus simples et des plus justes à comprendre. L’expatrié fraudeur ou le français qui pour des raisons fiscales préfère élire domicile principale à l’extérieur de son pays pour jouir de taxes faibles tout en jouissant du droit de tout les français sans en avoir l’obligation qui l’accompagne doit pâtir de cette observation et payé la différence fiscale.
M. Obama qui d’après les derniers sondages serait mandaté par le peuple américain, fédéral, pour diriger son bien commun les Etat unis d’Amérique, impose cela à ses ressortissants, car cela tient du bon sens. L’allusion de M. Sarkozy à la politique de son homologue américain, est tout simplement éclairée si nous reprenons un mot cher à M. Juppé.
Le problème est donc dans la faisabilité dont M. Sarkozy ne nous à pas gratifier des détails, hors mis celle tenant à la différenciation entre les français expatriés pour cause d’emploi et ceux expatriés pour fraude.
Nous dirons que pour couper court et pour rendre cette politique éclairée viable, il faut bien sur modifier certains traités, mais surtout que les ambassades et les consultants jouent pleinement leur rôle de l’état dans l’état. Une extension de leur rôle administratif de protection et de promotion de leur concitoyen et du pays à l’étranger, et un rôle de recensement des revenus perçus données par le fisc du pays hôte, soit par demande directe à l’expatrié qui est de toute façon répertorié.
Bien que cette proposition de Sarkozy augure pour limiter la fraude fiscale et rapproché la fiscalité européenne, elle n’annihilera pas la fraude fiscale, sans ce fameux sentiment d’appartenance du citoyen.

Le troisième thème qui semblait important était celui de l’enseignement et la sécurité.

M. Sarkozy semblent vouloir concilier l’amélioration des résultats scolaires et la baisse du nombre des personnes chargées de le faire pour des raisons tenant à la poursuite de son plan de d’amaigrissement globale des charges de l’administration publique. Nous dirons que, améliorer les résultats scolaires des élèves surtout ceux en difficultés en accroissant l’heure de travail du corps enseignant (politique Sarkozy) ou en augmentant le nombre d’enseignant plan socialiste, conduit à des résultats semblables. L’heure passée sur les élèves est la solution aux taux d’échec scolaire. Dans sa logique de réduire le nombre effectif pour la même qualité en obligeant de ce fait, une plus grande productivité du facteur, dans ce cas, l’efficacité de l’enseignement est un principe universel dans une logique de coût. Si l’enseignement ou encore la santé n’est pas un domaine qu’il faut rationaliser du fait que la productivité marginale qui l’entoure est toujours décroissante, ramener le temps de travail des professeurs du secondaire à celui du primaire est une bonne chose. Mais, nous conjuguons avec M. Mélenchon en disons tout simplement non au choix politique de brader l’enseignement ou la santé sur l’autel de la seule économie budgétaire. Nous invitons M. Sarkozy à revoir sa copie sur ce sujet.

Pour la sécurité, M. Sarkozy à réitéré sa volonté de réduire la criminalité que cela soit dans les villes voir dans les campagnes. Pour ce faire, il prône à juste titre la « tolérance zéro » pour les récidivistes, mineurs ou majeurs. Un mineur qui braque un commerce à l’aide d’un pistolet, doit être déférer devant un tribunal correctionnel pour mineur et non devant un tribunal général pour enfant. L’enfant d’aujourd’hui n’ayant plus les mêmes agissements que leurs homologues des années 40, il est nécessaire que les sanctions et les lois s’adaptent également. Sa loi sur la diminution tout comme la suppression des allocations familiales aux familles qui ne jouent pas leur rôle de première instance de socialisation va dans le sens d’un meilleur encadrement des jeunes citoyens de ce pays en réduisant les anémies durkheimiennes avec leurs lots de désastres sociaux qu’elles produisent.
Ainsi, nous dirons que ces deux mesures de tolérance zéro pour les récidivistes ainsi que la sensibilisation des parents aux problèmes d’intégration sociale, comme le souhaitent tous les grands sociologues, par le levier financier de l’état, à défaut d’être suffisant est parfaite, vu les résultats obtenus. L’appel lancé par le président à l’endroit d’un des intervenants sur le fait que l’état seul ne peut rien faire et que la sécurité est une affaire de chaque citoyen s’inscrit dans cet état de logique sociétale.


Le quatrième thème qui nous semblait important touchant à l’économie et le pouvoir d’achat.
Si le président n’a pas trop insisté sur ce fait en s’accrochant à juste titre à l’idée que l’important c’était de produire en France quelque soit la nationalité du producteur, nous dirons que globalement le revenu brut des ménages français à augmenté au vu des statistique depuis sept, huit ans. Elle s’est légèrement accentué avec les quelques indexations, (RSA, smic, retraite…) mis en œuvre par le gouvernement. Mais ces efforts sont été annihilés en partie par les trop grandes quantités importés hors Europe, ce qui est le véritable problème. L’Europe c’est maintenant 27 pays. Tout ce que ces 27 ont besoin peut être produit en leur sein. Je ne connais pas un suisse, un japonais, un chinois… qui ira payer ailleurs ce qu’il peut avoir dans son pays, à part quelque exception. Ceci nous conduit non pas au protectionnisme, mais selon l’économiste britannique à la préférence communautaire. C’est la seule solution pour encadrer l’économie et les finances européennes.
Par ailleurs, si lors de cette intervention, M. Sarkozy à parfaitement jouer le rôle du président sur cette question épineuse qui est le pouvoir d’achat en faisant bien comprendre que le rôle d’un président n’est pas de se substituer au marché entre un pompiste d’essence et un groupe pétrolier, en décidant pour l’un ou pour l’autre, c’est au consommateur par sa rationalité de moins en moins limitée de comparer et de faire son choix en connaissance de cause. Difficile à comprendre de la part de quelqu’un que le peuple à élu pour solutionner tout ses maux, et pourtant ce n’est encore que question de bon sens économique et humain.

Enfin, et à mon sens le plus important, la question de l’intégration dans sa généralité.

Le président répondant à deux de ces interlocuteurs à mise en avant le fait que seules les lois ne peuvent permettre l’intégration totale des individus. Le sentiment d’appartenance, exemple se considéré comme français, se voir français, se comporter comme un français est le réceptacle de l’intégration. Pour que les personnes se sentent français tout le monde quelque soit son milieu économique doit pouvoir accéder au piston de la mobilité sociale, c'est-à-dire l’école et les grandes écoles. Il à évoquer, même si nous trouvons insuffisant, avoir proposé un nombre d’élèves pour les concours des grandes écoles IEP et autres sciences po. De même que le principe de la discrimination positive afin d’asseoir encore plus le principe de l’égalité cher au peuple français.
Puis fini par l’idée la plus importante que diriger une nation, une communauté, un état, ne se résume pas à mener une politique seulement partisane mais recherchez les forces vives de confiance au sein des français pour honorer le mandat que ce peuple lui a confié. L’appel à des personnes, que nous ne citons pas,de tout bord politique, de toute race, et de tout sexe, allait effectivement dans cet objectif. Avec cette conception de la politique, il n’était plus nécessaire de s’interroger sur son rôle de rassembleur non pas uniquement de la droite, comme nous le décrions trop souvent à travers le monde, mais le rassembleur des forces vives de ce peuple. En politique comme en gestion, l’on ne doit jamais choisir le poste qui correspond à l’individu, mais bien l’individu qui correspond au poste.

Nous concluons en disant, qu’à part une manière de parler de fois un peu trop terre à terre, le programme 2012 -2017 de M. Sarkozy n’est que de la pure rationalité dans un contexte de mutation. Soutenable oui, il l’est. Sincère oui. Des limites à sa volonté de bien faire, oui il en aura parce que l’Europe n’est pas encore une entité fédérale. Mais l’essentiel de ce programme, comme le dit aussi M. Mélenchon, pourtant à l’opposé de l’échiquier politique, c’est qu’il croit en l’Europe protectrice, donc à l’appartenance à une communauté qui doit alors être mieux organisé pour répondre aux mieux aux préoccupations de ces concitoyens.
Madame Merkel, et M. Monti lors de leur discours en Italie, insistent bien sur l’accord des surveillances budgétaire pour éviter d’exporter les déficits dans les autres pays, c’est de bonne augure pour l’Europe fédérale qui n’est rien d’autre que le regroupement d’état ou d’entités conduisant au système démocratique et de gouvernance le plus abouti.

B. Johnson Asseu